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Faire simple, c’est ce qu’il y a de plus compliqué.

Vous avez déjà remarqué comme il est difficile de ne pas trop en faire.

Comme on peut facilement se complaire dans la surenchère.

À quel moment faut-il arrêter d’en rajouter ?

La blague de trop ?

Quelle épice rajoutée au dernier moment va me faire rater mon tajine ?

Où est l’ultime coup de crayon qui va gâcher le dessin ?

À quel moment un artiste décide-t-il que son œuvre est terminée ?

Quel frou-frou de trop cassera l’équilibre visuel d’une robe ?


L’abondance rassure, on se dit que si c’est très difficile à réaliser, cela voudra sûrement dire que l’on sait faire des trucs vachement compliqués…

Oui, faire compliqué, en général, on sait faire… Vas-y que j’te colle de la paillette de toutes les couleurs, mélange tout, les carreaux, les pois, le jacquard, la dentelle, des fleurs, de la broderie.

Si si, bien amené ça peut marcher… regardez Dries Van Noten, la surenchère subtilement sublime !


Et faire simple, alors…

Pousser le design d’un vêtement à son minimalisme extrême, voilà un exercice qui m’intéresse.

Comment faire en sorte qu’un minimum de lignes fasse un maximum d’effet ?





La conception d’une telle pièce est plus compliquée qu’il n’y paraît. Éliminer tout superflu, se concentrer sur la ligne, retirer un grand nombre de découpes pour aller vers l’essence même du vêtement, ultra minimal et au final ultra simple, le comble du chic !




Vous connaissez déjà mon goût pour les lignes sobres, mon adoration pour le noir, blanc, marine... basique.




J’ai donc poussé le minimalisme le plus loin que je pouvais, on peut sûrement encore faire plus…



La robe « T » est composée de deux morceaux d’étoffe noire, cinq coutures, quatre surpiqûres et une étiquette.

Rien de plus.




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